Gwen Assome : le mannequinat comme tremplin

Publié le par Nguema Ndong

Gwen Assome © NNY Médias

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Afin de vivre pleinement, l’être humain a besoin d’avoir des hobbies qui agrémentent son existence. Des activités qui adoucissent un quotidien rendu bourru par la quête permanente du pécule et parfois de la subsistance. Cet individu doit également avoir un idéal de vie qui commence souvent comme une passion d’adolescent, mais qui finit, au fil des ans, par devenir l’élément nodal de l’identité du sujet. Il peut s’agir de la musique, du football, de la lecture, de l’écriture, etc. Pour le cas de Gwen Assome , c’est le mannequinat qui fut dès son adolescence la source de toutes ses pulsions passionnelles. Elle ne passait pas un jour sans rêver de défiler sur un podium pour le compte de grands couturiers à l’exemple de ses idoles. Elle se voyait dans des magazines de mode et dans des publicités. Elle poursuivit cette ambition qui, aujourd’hui, régit son mode vie. Tous ses projets sont réalisés à l’aune de cette passion. Le mannequinat la symbolise et la caractérise.

Gwen Assome © NNY Médias

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Gwen Assome est née à Oyem dans la décennie 1990 avant de venir vivre à Libreville. Elle repart dans sa ville natale au début des années 2010. C’est durant ce second séjour dans la capitale du septentrion que son amour du mannequinat devient de plus prégnant au point d’occulter tous les autres centres d’intérêt qui peuvent occuper l’esprit d’une jeune fille de son âge. « La passion dominante éteint les autres dans notre âme, comme le soleil fait disparaître les astres dans l’éclat de ses rayons » dixit F. R. Chateaubriand. Il faut noter qu’elle vivait son adolescence, une période qui s’accompagne souvent de ce que l’on appelle la crise de la puberté. C’est à ce moment que chaque individu commence à bâtir son identité, même s’il est vrai que celle-ci s’élabore au cours de toute l’existence. Cette construction se fait en tenant compte du monde auquel on appartient. Néanmoins, c’est à cet instant que des questions sur le moi et l’altérité érigent les fondements sur lesquels va reposer notre personnalité. On accorde plus l’importance au regard d’autrui. Gwen Assome explique, pour sa part, qu’elle a pris connaissance de sa beauté très tôt. Nul ne sait qu’il est beau si l’autre ne le lui dit. C’est donc les avis et les commentaires élogieux, sur son physique, faits par son entourage qui ont principalement nourri son prurit à s’intéresser au mannequinat. Comme toutes les adolescentes, elle cherchera à intégrer un groupe (besoin d’appartenance selon la pyramide de Maslow) pour lequel elle a de l’admiration afin de se différencier de son univers direct et de se bâtir une identité sociale. Consciente de ses atouts physiques, c’est tout naturel qu’elle choisira de rêver de podiums et de séance photo. Elle se trouve alors des sources d’inspiration qui vont devenir ses modèles à l’instar d’Awa (Côte d'Ivoire) et Valérie Ayena (ancienne reine de beauté au Cameroun). Quant au plan national, elle cite Ysis Makoudou Mangoua de Longueur comme l’une des mesures de ses ambitions.

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En 2016, elle rencontra, à Oyem, Teddy Makosso et Axel Biyogo de l’agence Fashion Management. Ces deux individus vont devenir ses premiers coachs dans le domaine du mannequinat. Ils vont lui montrer tous les rudiments du métier. C’est également à leurs côtés, cette même année, qu’elle fera sa première expérience sur un podium. Enrichie par cette première expérience, elle va quitter sa ville natale comme, la plupart des jeunes scolarisés de son âge, pour poursuivre ses études à Libreville, après l’obtention du baccalauréat. Une fois à la capitale, elle continuera de vivre sa passion. Mais cette fois, elle découvrira l’exercice de modèle photo d’abord avec Tony Menie (Photofieur241), puis d’autres acteurs tels que Meryl Arison, Jordanie Photo, Junior Photographie, etc. Le mannequinat ne sera pas en reste. Le 7 avril 2018, elle collabore avec Ysis Makoudou Mangoua de Longueur lors du défilé ORIGIN’ELLES, cette dame qui incarne, pour elle, un modèle dans ce métier. C’est comme un rêve qui se réalise pour Gwen Assome. Actuellement, elle est coachée en la matière Par Ahmed Mangola. Bien qu’ayant essayé les deux facettes (mannequinat et modèle photo), elle ne cache pas sa préférence pour les séances photo plutôt que les défilés sur des podiums. Pour elle, le modèle photo a moins de contraintes et de stress. Néanmoins, il a le devoir de garder une congruence entre le thème de la séance et sa personnalité afin de ne pas se retrouver dans une situation compromettante pour la suite de sa carrière. Cependant, son expérience dans le mannequinat l’aide à affronter la foule et à devenir agoraphile. Car, dans le futur, elle souhaiterait exceller dans le monde de la communication (en entreprise ou à la télévision). Cela explique le choix de son cursus scolaire (actuellement, elle étudie dans une école de commerce).

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Quand on demande à Gwen Assome, ce qui la motive dans le mannequinat : l’argent, la célébrité ou le plaisir. Elle répond sans ambages que le plaisir est son principal stimulus. Le plaisir d’être sur un podium, le plaisir d’entendre le crépitement du flash, le plaisir de se voir sur une photo baignant dans une lumière aurorale ou vespérale. Toutefois, elle ne joue pas les épicuriennes zélées. Elle est consciente du monde dans lequel elle vit et du principe selon l’argent n’est pas un mauvais serviteur quand on sait le contrôler. Elle ne crache pas dessus lorsqu’il est là. Quant à la célébrité, elle pourra servir de facilitateur dans son plan de vie. Les gens connus bénéficient souvent de plus d’opportunités que des anonymes d’autant que la télévision est l’une de ses cibles. Elle est ouverte à tout éventuel endossement (la mise à contribution de célébrités au service des marques). Elle ne néglige donc aucun des potentiels effets indus de sa passion. C’est également le même sérieux qu’elle insuffle à ses études. Elle n’ignore pas tous les préjugés qui entourent les femmes aux physiques agréables et surtout celles qui ont été sur le feu des projecteurs. Pour bien de gens, ces femmes ne représentent qu’une tribu de favorisées qui ne doivent leur situation sociale qu’à leur plastique. Cette vulgate est un logiciel difficile à désinstaller de la tête de beaucoup. De ce fait, Gwen Assome se bat afin de réussir par elle-même et de ne pas avoir des doigts pointés dans la nuque pour ne pas être accolée au mythe de la belle idiote — entreprise fastidieuse.

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Gwen Assome n’espère pas faire profession dans le mannequinat, mais elle avoue sa satisfaction si elle arrive, un jour, à concilier travail classique et modèle photo. Pour le moment, ce n’est qu’un simple hobby qu’elle vit pleinement et sérieusement sans altérer ses études. Elle sait qu’il pourra servir de tremplin pour un meilleur avenir professionnel et comme le dit le proverbe : « la passion conduit bien plus loin qu’on ne pense ». Elle demeure également consciente de la floraison de stéréotypes peu ragoûtants au sujet de ce domaine. Le mannequinat se présente alors comme le concept platonicien de pharmakon — une substance qui opère à la fois comme remède et comme poison. Mais sa passion ardente lui dicte de n’accorder de l’importance qu’à ce qui la grandit. Les analyses et les conclusions des philosophes de bistrots, elle en a cure. Conséquemment, elle continue de vivre son rêve et de se délecter quand on la sollicite comme modèle pour des séances photo ou pour des défilés.   

Gwen Assome © NNY Médias

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NB : Pour l’illustration de cet article, la dextérité et la disponibilité de NNY Médias ont été nécessaires. Visitez leur page Facebook et abonnez-vous.  

Publié dans Oyem

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D
Trop fière de toi ma chérie la reine écarlate, bravo, vis ton rêve en gardant surtout la tête sur les épaules.
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Y
Bravo et bonne continuation à elle!
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